L’enjeu vers lequel

nous nous tournons.

L’érosion de la biodiversité, un défi majeur pour l’humanité.

L’être humain n’aura jamais eu autant d’impact sur la nature que celui qu’il exerce depuis l’ère préindustrielle. Entre croissance démographique et nouveaux modes de vie du XXème et ce début de XXIème siècles, la nature aura décliné sous le poids des activités humaines.

Toucan

1 espèce vivante sur 8 est actuellement menacée tandis que le taux d’extinction est d’ores et déjà très alarmant.

D’ailleurs, ce rythme s’accélère ces dernières décennies d’une façon sans précédent, dépassant de loin les cataclysmes cosmiques et géologiques ayant régi par le passé la biodiversité de la planète Terre. Les pressions réalisées par les êtres humains sur la nature sont tellement importantes que de nombreux scientifiques pensent qu’une sixième extinction de masse, d’origine humaine cette fois, a commencé, et que nous entrons dans une nouvelle ère géologique : l’Anthropocène, une ère où l’influence humaine dépasse toutes les forces naturelles qui aient prévalues jusque-là.

La situation est grave et présage que cela n’est que le début d’une crise majeure qui est en train et va continuer de se jouer. Alors qu’on entend parfois dire que la planète glisse vers un point de non-retour, l’histoire de la vie passée laisse supposer que la nature se relèvera, mais qu’en est-il de l’humanité ?

Nos modes de vie contemporains de pays développés sont en cause.

Pour assouvir nos besoins, nous, pays développés, nous qui ne sommes pourtant que quelques-uns à l’échelle de la population mondiale, consommons à nous seuls en une année bien plus que les ressources renouvelables produites par la Terre.

Calculé par l’Organisation Non-Gouvernementale américaine Global FoodPrint Network, le Jour du Dépassement de la Terre (Earth Overshoot Day) tombe en cette année 2023…

… le mercredi 02 août 2023.

Il montre bien que notre consommation surfe bien sur le non-renouvelable.

Planètes Terre

2.7 planètes Terre…

…seraient nécessaires si tout le monde vivait comme des Français.

Notre non remise en cause l’est tout autant.

Vipère à cils Bothriechis schlegelii en vue rapprochée postée sur une branche de la forêt tropicale humide
Porc-épic nain mexicain Coendu Mexicanus sur une branche d'arbre de la jungle équatoriale d'altitude forêt tropicale humide de nuages du Costa Rica

Parce que nos modes de vie contemporains sont associés au confort de l’isolement dans une bulle artificielle, nous, pays développés, sommes désormais entièrement déconnectés de la nature. Nous avons perdu la connexion avec la nature à un point tel que nous avons oublié lui appartenir, que nous avons oublié que nous dépendions d’elle. Cette perte de lien sensoriel a eu pour conséquence une perte de lien émotionnel ; nous ne ressentons plus vraiment d’émotions à l’égard de la nature. Même si nous avons conscience des problématiques environnementales qui se posent aujourd’hui, même face à notre responsabilité, il est facile pour nous de nous en détourner, de retourner à notre quotidien. Cela semble loin de nous, presque extérieure à nous, comme si ce n’était pas notre problème.

Plus encore, même si nous imaginons l’impact négatif de nos modes de vie sur l’environnement, il est plus facile pour nous de ne pas nous renseigner davantage, de ne pas chercher à vraiment savoir. N’envisager que la partie émergée de l’iceberg, nous permet de garder une bonne image de nous-mêmes face à notre déraison. Cela nous permet aussi d’occulter notre égoïsme et le fait que beaucoup payent déjà le prix de notre superficialité. Pauvreté, conflits associés… des inégalités profondes de richesses se sont installées dans les pays en voie de développement. Alors que nous ne pouvons qu’imaginer le fait que beaucoup en payeront le prix, cela nous permet d’occulter notre lâcheté. Les générations présentes ayant une responsabilité envers les générations futures, ne leur léguerons-nous pas un monde irrémédiablement endommagé par nos activités ?

Les mentalités peinant à s’ouvrir profondément, cette ignorance motivée a a fortiori comme conséquence de ne faire évoluer les comportements de la société que trop peu, trop lentement. Elles sont encore trop peu nombreuses : ces personnes dont les préoccupations environnementales les ont poussées à adopter des comportements plus vertueux ; ces personnes dont les préoccupations environnementales les ont amenées à tenter d’initier des actions collectives visant à créer de nouvelles normes sociales. Et sous sommes nombreux parmi les gens dont les consciences commencent à s’éveiller à adopter le même comportement attrait à notre psychologie : ne pas faire évoluer nos comportements individuels vers des comportements plus responsables tout pendant que les efforts ne sont pas largement partagés et équitablement distribués. Tel un serpent qui se mord la queue, chacun attend encore le premier pas de l’autre.

L’urgence de se remettre en cause pour donner un nouveau souffle à l’humanité.

En soulignant la grande dépendance des hommes aux espèces sauvages, le rapport 2022 de l’IPBES (Intergovernmental Platform on Biodiversity and Ecosystem Services) veut alerter sur la grande vulnérabilité à laquelle l’humanité toute entière est exposée. En effet, avec la perte d’un capital biodiversité, les populations humaines risquent prochainement de manquer d’éléments essentiels : d’abord pour bien vivre ; puis ensuite tout simplement vivre.

Il faut donc comprendre que notre planète donnant des signaux d’alerte de son essoufflement, ce pourrait bien être le dernier souffle de l’humanité si on se refusait de les prendre en compte dans l’immédiat. L’humanité est en sursis. Son sort dépend surtout de notre capacité à conscientiser et agir dès maintenant, tant individuellement que collectivement, devant la situation déjà critique.

Nous nous devons de sortir de l’illusion en décalage avec la réalité ; accepter de nous confronter à cette dernière.

Pour vivre autrement sur Terre, nous avons besoin urgemment de changer radicalement de modèle pour tendre vers davantage de durabilité. Nous avons le pouvoir d’instaurer ce nouveau modèle plus responsable, car ses clés se trouvent dans la nature.

Brume nuageuse de la jungle équatoriale d'altitude forêt tropicale humide de nuages centro-américaine

« Continuer à vivre demain comme nous vivons aujourd’hui de façon si éloignée de la nature est impossible. Il va falloir que nous renouions avec la nature pour envisager un autre lendemain. »

Vanille, Présidente dirigeante d’Osmose Nature.